20130204

La création hors les murs


La rédaction 
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STRADDA and GRUPPEN are originally reviews of transdisciplinary creation and research, in Europa, for the Arts in the Street. The new édition of STRADDA (HorsLesMurs, 68 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris, France) includes a dossier exploring the work of artists who trie to resist to some power. 
GRUPPEN is founded in 2010 by a poet, Laurent Jarfer, a composer and pianist, Ilan Kaddouch, two philosophers, Pierre-Ulysse Barranque and Sebastien Miravete, and the graphic designer and animator Laurence Gatti.In 2012, Gruppen Editions added to the publication of the review, the production of books that will enrich his point.Gruppen thus mixes poetry, music, philosophy, but also performing arts, visual arts, etc., and refuses to limit the scope of its work.Gruppen denounced the poverty of some monomaniacal adventures and supports the quality of a critical work in restoring the strong bonds that unite and required different creative areas.Gruppen is an editorial structure, but also performances, concerts and conferences.

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Le dernier numéro paru de la revue STRADDA (HorsLesMurs, 68 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris, France) porte le drapeau des indignations et des résistances artistiques dans les espaces publics, de Tunis à Saint-Petersbourg, de Budapest à Pristina, de Madrid à Paris, en passant par Johannesburg.

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            Die Produkte der Künstler sind den Herrschenden Suspekt. Es gibt aber europaïschen Plattformen, wie STRADDA (HorsLesMurs, 68 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris, France) und GRUPPEN fûr Street art Schutz. Diesen ntstanden erst über Jahrzehnte. Aber darüber herrscht inzwischen Konsens in Europa. Viele ist noch unausgegoren im Internationalen Raum. Und es bleibt zu hoffen, dass Künstler geschützt werden.
            Last Veröffentlichung : Oft genug sind das frome Lügen, wenn wir von (indignation) sprechen. Was hat sich konkret getan mit diesem Wort ? Nichts ? Von der Euphorie ist nichts mehr übrig. Der Eine, spricht für sein Machtgewinn. Der Andere, für sein Frechheit. Aber schwach ist nicht, wer bekämpft, schwach ist, wer übersehen wird. Und die Künstler ? Was machen sie mit (indignation) ? Was sind denn die zehn grössten Schwächen von Künstler in (indigantion)Führung ?

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Revista Strada, revistë evropiane në lidhjë me artet të rrugës, ka konsakruar kohën mbi temën e indinjatës tek artistët. Kjo temë ka ndimuar disa luftë shoqimore dhe Politike në evropë. Kjo revistë ka pyetur artistet se çfarë duan të shprehin në veprat e tyre.

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            La révolte artistique est à l’ordre du jour des derniers mouvements sociaux, en Europe et ailleurs, ici donc et d’ailleurs. Mais quelle forme prend donc l’engagement des artistes, dans les zones traversées par les crises politiques, économiques et culturelles ? A quoi ressemble l’investissement des artistes qui interviennent là où il est risqué de s’engager ? Ce numéro (28) de STRADDA examine les résistances de quelques artistes, en Europe et ailleurs, afin d’alimenter le débat public sur cette question.
            Certes, il y a d’abord l’urgence de dire et de faire quelque chose. L’indignation est souvent le moteur du déploiement d’une activité en public. Les frontières entre la salle et les lieux publics tombent. Les artistes peuvent agripper le public et interpeler les uns et les autres au cœur même de leur quotidien. Certes, encore, les lieux et centres d’art ont servi longtemps, sous diverses dictatures à donner des formes à la résistance. Et pas uniquement sous la forme du Slam, des Tags ou du Rap. Toutes les pratiques artistiques en ont profité. L’article d’Anne Quentin fait le point sur cet aspect des résistances artistiques. Les témoignages venant de Tunis, du Caire, du Kosovo, de Russie sont explicites à cet égard. Certes, enfin, il faut croire en les effets d’une résistance constante, en un changement des mentalités. Au demeurant, Adrian Notz a raison de préciser : « Il n’y a aucune grande révolution opérée par l’art qui change la société en quelques jours [...] En revanche, je crois à une résistance constante, elle peut changer les mentalités ». L’impact de l’art est indirect, mais réel.
            Les formes de résistance et d’indignation analysées dans ce volume de STRADDA sont multiples : elles vont de Anonymous (et l’Hacktivisme) à l’artivisme (les militants politiques s’emparant des outils de l’art et de la communication pour objecter aux impératifs de la société du spectacle), en passant par le Chiapas, la Tunisie, et enfin le chantier rrom du Perou (Pole d’exploration des ressources urbaines, conduit par Sébastien Thiéry, politologue et enseignant, à Ris-Orangis, dans le bidonville de Rroms à la lisière de la RN7).
La revue STRADDA est éditée à Paris, par le centre national de ressources HorsLesMurs. Elle est le témoin d’expériences d’artistes à l’échelle européenne. Les expériences sont issues des arts de la rue, des arts du cirque et aussi d’autres horizons tels que les arts plastiques, la danse, la photographie ou encore l’architecture et l’urbanisme. A chaque numéro, les villes et villages, les rues, les places, voire les appartements, les friches industrielles ou parfois les plages et les campagnes sont mis en question par le geste artistique, provoquant la surprise ou la complicité du public et de la population.
Ce nouveau numéro porte donc le drapeau des résistances artistiques dans les espaces publics, de Tunis à Saint-Petersbourg, de Budapest à Pristina, de Madrid à Paris, en passant par Johannesburg. En marge du cortège, le philosophe Christian Ruby livre une analyse où il demande « comment penser le partage de l’indignation ou de la résistance dans la république des arts ». Ce bouillonnement international se décline en plusieurs gestes artistiques, toujours au service de la lutte : les activistes russes de Voïna dézinguent les connivences du marché de l’art et des politiques, à coup de provocations dans l’espace public. En ligne, des milliers de personnes suivent les aventures de "Willis from Tunis", un chat impertinent dessiné par Nadia Khiari qui est devenu une mascotte de la révolution. En Hongrie, les artistes développent des stratégies de résistance face au pouvoir totalitaire en place. Le collectif tchèque Ztohoven démontre les failles du système politique avec ses canulars culottés et hilarants. La cyber résistance avance masquée avec Anonymous. Portraits du bouffon Leo Bassi, idéaliste inguérissable qui perpétue une tradition familiale de l’esbroufe, et de l’homme de théâtre kosovar Jeton Neziraj, renvoyé de son poste de directeur du Théâtre National pour avoir été jugé pas assez… national.Et bien d’autres artistes et activistes en lutte sur d’autres territoires.
Un numéro précédent proposait un dossier sur « Les nouvelles géographies culturelles ». Il mettait les politiques culturelles en perspective à travers le prisme de projets artistiques et observe sur le terrain leurs modalités d’action et leurs effets. Il donnait la parole à la multiplicité d’acteurs concernés : artistes, opérateurs, élus, membres d’institution, personnes engagées dans des associations impliquées, bénévoles, habitants, spectateurs… « Les artistes s’invitent partout. Un conseil municipal prend des accents théâtraux grâce aux Souffleurs, Proserpine et son équipée de clowns posent leurs valises au cœur de l’intimité familiale. Les opérateurs, directeurs et directrices de lieux de création, de festivals ou de saisons, leur emboîtent le pas, les accompagnent sur ces terrains inexplorés, pour inventer, avec eux, d’autres modalités d’action. Des élus, qui saisissent l’enjeu de la culture comme moteur de développement local, s’embarquent dans l’aventure. Artistes, opérateurs, élus : ce trio, de concert, invente de nouvelles géographies culturelles. », écrivait alors Anne Gonon
Quant à GRUPPEN (http://www.revuegruppen.com/gruppen/presentation/), cette autre revue est à l'origine une revue semestrielle de création, de recherche transdisciplinaire, fondée en 2010 par un poète, Laurent Jarfer, un compositeur et pianiste, Ilan Kaddouch, deux philosophes, Pierre-Ulysse Barranque et Sébastien Miravete, et l'animatrice et graphiste Laurence Gatti.

En 2012, GRUPPEN ÉDITIONS ajoute à la publication de la revue, la réalisation de livres qui enrichiront son propos.

Gruppen mêle donc poésie, musique, philosophie, mais aussi arts du spectacle, arts plastiques, etc., et refuse de limiter le périmètre  de ses travaux.

Gruppen dénonce l'indigence de certaines aventures monomaniaques et soutient la qualité d'un travail critique en rétablissant les liens indéfectibles et nécessaires qui unissent les différents domaines de création.

Gruppen est une structure éditoriale, mais c’est aussi des performances, des concerts et des conférences.


Quelques références à des sites à consulter pour prolonger ces questions :

-          Iran : http///photographie.blog.lemonde.fr/2010/02/12/teheran
-          Tunisie : www.yakayaka.org
-          Kosovo : www.quendra.org
-          Afrique du Sud : www.youtube.com/watch?v