20120401

Quelle culture pour quelle Europe ?



Fred Kahn
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Führte nicht die Krise dazu, dass die Bürger Zuschauer blieben ? Nein. Die vernachlässigten Bürger zeigen sich als strörmische Wähler. Die Konstruktionmängel Europas machen sich nun bemerkbar. Das problem liegt offenbar in der Anlage der demokratischer Geist. Ein Politik, die sich nur zwischen Angst und Verlust bewegt, kann keine längeren Durstrecken aushalten.

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« Avrupa cografi bir kavram degil, bir medenilesme kavramidir ». Jean-Marie Le Clezio’nun bu cumlesi federal Avrupa projesi ufukunu cok iyi ozetliyor. Avrupa’nin yalnizca merkez bankasi, tarim yardimlari veya euronun genislemesine bagli olmasi cok heycan veri ci oldugu soylenemez. Ortak mirasimiz baska yerden gelmiyor mu ? Avrupa’nin temelleri, Yunan doneminden bu yana Mantik, Humanism ve Aydinlanmanin uzerine kuruludur. Elbette, moderligin kitasi, nazi ve stalin diktalarini yasadi. Buna ragmen, yalnizca evrensel Guzel Fikri Avrupa’nin kaos’a karsi direnmesini saglamistir.

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“Europe is not a geographic notion, but a civilizing one”.  This sentence by Jean-Marie Le Clezio, summarizes perfectly the only viable option for a truly federating European project.  It certainly isn’t very exciting to think that the idea of Europe depends only on the central bank, agricultural subventions and the extension of the Euro. Does our common heritage not come from elsewhere?  The foundations of Europe rely, since ancient Greece, on the quest for Reason, followed by Humanism and the Enlightenment. Granted, the continent of modernity nearly subsided in Nazi barbarianism and Stalinism.  However, Europe resisted these thanks to grand concepts of universal thought Idea of Beauty.

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“L’Europa non è una nozione geografica ma civilistica”. Questa frase di Jean-Marie Le Clezio riassume a meraviglia l’unico orizzonte possibile per un progetto europeo veramente federante. In effetti, non è molto interessante dirsi che l’idea dell’Europa dipenderebbe unicamente della Banca Centrale, le sovvenzioni agricole o dall’estensione dell’euro. La nostra eredità comune riposa sulla ricerca della ragione, dell’umanesimo e dell’illuminismo.Il continente della modernità, io credo, è quasi affondato nella barbarie nazista e la dittatura stalinista. Ma solo i grandi principi del pensiero universale e “l’idea del bello” hanno permesso all’Europa di resistere alla tentazione del caos.

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"L’Europe n’est pas une notion géographique, mais civilisatrice". Cette phrase de Jean-Marie Le Clezio résume à merveille le seul horizon possible pour un projet européen véritablement fédérateur. Pas très excitant en effet de se dire que l’idée de l’Europe dépendrait uniquement de la banque centrale, des subventions agricoles ou de l’extension de l’euro. Notre héritage commun n’est-il pas ailleurs ? Les fondements de l’Europe, depuis la Grèce antique, reposent sur la quête de la Raison, puis de l’Humanisme et des Lumières. Certes, le continent de la modernité a failli sombrer dans la barbarie nazie et la dictature stalinienne. Mais seuls les grands principes de la pensée universelle et l’Idée du Beau ont permis à l’Europe de résister à la tentation du chaos.
Imaginons que dans dix ans, à l’heure d’une nouvelle ratification du traité Européen, le fameux "plombier polonais", emblème d’une absence criante de politique sociale commune, laisse sa place à d’autres figures porteuses d’une tout autre symbolique. Pourquoi pas le dramaturge Witold Gombrowicz, ou l’immense poète Czeslaw Milosz ? Ces figures pourraient tout aussi bien être Tchèques : Kafka, Kundera, Vaclav Havel, Jan Patocka... Ou Hongroise... Le philosophe Slovène, Slavoj Zizek [1] , n’y va pas par quatre chemin : "Pour un pays comme la Slovénie rejoindre l’Union Européenne le protégera des tentations fascistes". N’oublions pas que ces pays dits de l’Est ont traversé, coup sur coup, les deux plus grandes abominations du XXème siècle : le nazisme, puis la dictature stalinienne. Mais aucun système d’extermination ou d’oppression n’a eu raison de cette communauté d’esprits profondément attachée au fondement éthique de la civilisation européenne. "Notre conquête la plus précieuse à nous autres Européens de l’Est, c’est le respect de la reconnaissance de tout ce qui préserve les hommes de la désintégration intérieure et de la soumission à la violence" (Czeslaw Milosz [2]). Ainsi envisagée, la culture de l’Europe n’est plus un gadget, ni un supplément d’âme. Elle répond à une conviction profonde : la dignité de l’homo sapiens ne tient pas dans l’accumulation de biens matériels, mais dans la découverte de la sagesse, la quête d’un savoir désintéressé et la création de la beauté.

Une idée sans frontière
Définir précisément l’Esprit de cette culture Européenne est une gageure. George Steiner parle "du double héritage d’Athènes et de Jérusalem", de l’entrelacement "des doctrines et de l’histoire du christianisme occidental". Un héritage d’autant plus troublant "que sa transmission passe par le monde arabe et musulman [3]". Et oui, n’en déplaise à certains, la culture européenne puise aussi aux sources des empires Ottoman et Byzantin. Anne-Marie Autissier responsable de Culture Europe [4] est, elle aussi, catégorique : "Les racines culturelles de l’Europe sont bien plus vastes et profondes que le projet institutionnel et politique qui, lui, a commencé après la seconde guerre mondiale". La culture apparaît bien comme le seul ciment possible d’un projet civilisationnel ouvert et accueillant. Non pas un modèle déposé et imposé au reste du monde, mais à l’inverse, un cheminement fragile et incertain, l’expression d’une critique et d’une alternative, ainsi définie par Raphaël Logier : "La question toujours reposée par la créativité qui ne se satisfait d’aucune réponse définitive et discriminante (...). La mise à l’épreuve de nos langages, de nos cultes quotidiens, de nos symboles historiques ou intimes [5]". Le KunstenFestival des arts de Bruxelles répond [6] à ceux qui l’accusent d’élitisme artistique, que l’Europe privilégiée ne doit pas se complaire dans l’autosatisfaction, la présomption et la cécité, mais recevoir, observer, examiner le reste du monde dans son espace. La Friche la Belle de Mai adhère entièrement à ce credo. Et heureusement, elle est loin d’être seule.
Une politique culturelle naissante
Institutionnellement, la culture européenne est encore très jeune. Elle n’existe que depuis 1992 et le Traité de Maastricht qui pose les bases légales pour la mise en place de programmes culturels européens. Mais l’Union ne peut intervenir dans ce domaine que sur le principe de la subsidiarité. On fait uniquement à l’échelle de l’Europe ce qui ne se fait pas à l’échelle nationale. Et, comme le souligne Dragan Klaic, actuel président du Forum Européen pour les Arts et le Patrimoine [7], la culture si présente dans les discours, reste, dans les faits, du domaine de l’incantation : "Les hommes politiques évoquent la culture Européenne dans des occasions solennelles, lorsqu’ils cherchent leurs mots pour dire quelque chose de positif au sujet de l’intégration européenne, mais en fait, leur vrai intérêt pour la culture se réduit plus à la consolidation des positions de leurs industries culturelles nationales face aux assauts de la compétitivité américaine [8]" . L’Union dépense seulement 34 millions d’euros par an pour son programme culturel, soit à peine 0,03 % de son budget total. Soit sept centimes par citoyen ! Et pourtant : "Qui, mieux que la culture, pourrait fédérer 25 états-membres, 450 millions de citoyens européens, de Galway à Przemysl, et de Utsjoki à La Valette ? La culture ne les connecterait-elle pas mieux que le fait d’avoir dans leurs porte-monnaies les mêmes billets de banque, ou de partager les mêmes aspirations à la consommation ?".
L’Europe ne sera pas un Etat de plus, mais une entité complexe et inédite qui nous permettra justement de dépasser le cadre étroit de nos identités nationales. Dans le domaine culturel, on imagine aisément les outils et les formes de coopération à mettre en place pour accélérer cette construction. Dragan Klaic plaide pour "des MaiIsons de La Culture européennes à Vilnius, Bratislava et Tallinn, à la fois réaffirmant le caractère européen de leurs traditions culturelles et accélérant leur réintégration dans un espace culturel européen auquel elles ont clairement appartenu autrefois". Il ajoute quelques recommandations utiles : "Animez ces Maisons non pas avec des diplomates empruntés aux ambassades ou des fonctionnaires européens, mais avec des opérateurs culturels ayant une expérience internationale concrète (...) Appuyez ces opérateurs non pas sur leurs ministres de la Culture respectifs, mais sur les réseaux culturels européens qui ont donné par le passé un élan extraordinaire à la coopération culturelle internationale et ont expérimenté de nombreux modèles innovants et multilatéraux".Dragan Klaic va même plus loin : pourquoi l’Union Européenne ne tenterait-elle pas également d’exporter cette vision culturelle très fortement démarquée de celle véhiculée par les Etats-Unis. "Que pourrait-il se passer si l’UE choisissait la culture en tant qu’outil stratégique et installait des Maisons des Cultures Européennes dans quelques villes-clefs extra-européennes ? Commençons par Moscou, Istanbul et le Caire en tant que métropoles majeures dans notre proche entourage...".
Inventer d’autres modes de relation et de régulation
La pensée artistique et culturelle s’appuie sur des pratiques et des dispositifs qui pourraient aider à repenser l’articulation entre les politiques intérieures et extérieures de l’Europe. S’inspirer de ces savoirs-faire permettrait également et dans un souci de démocratisation, de réenvisager les relations entre les différents pouvoirs, centraux, régionaux et locaux. Mais, de toute évidence, la France a bien du mal à se situer à la pointe de ces questions. A l’inverse des Etats de tradition fédéraliste, la politique jacobine de notre pays ne facilite pas le développement de partenariats interrégionaux. Les élus locaux et régionaux auraient donc tout intérêt à militer pour plus d’Europe. En s’affirmant comme une Région Européenne, Paca pourrait ainsi acquérir une plus grande autonomie vis-à-vis de l’Etat central. En développant une véritable stratégie de décentralisation, elle se hisserait alors au même niveau que les grandes régions Espagnoles, ou les Länder Allemands. L’enjeu est bien démocratique : "Ces ouvertures peuvent permettre d’inventer un autre mode de fonctionnement et de relation avec les citoyens" (Fazette Bordage, directrice de Mains d’œuvres, friche artistique située à Saint-Ouen).
Encore faudrait-il abandonner toute ambiguïté et définitivement admettre que la culture n’est pas une marchandise comme les autres. L’Europe saura-t-elle imposer une alternative crédible au modèle anglo-saxon ? Certains signes sont encourageants. Les Etats-Unis ont échoué dans leur tentative de sabordage de la Convention pour la diversité culturelle qui a été signée en octobre 2005 dans le cadre de l’Unesco. Pour la première fois, le rapport de force semble s’inverser et, sur ce dossier en tout cas, la première puissance mondiale est isolée. Mais, en Europe et au-delà des grands discours généreux, les Etats sont encore très réticents à abandonner leurs petites prérogatives culturelles. Pourtant et sans tomber dans l’angélisme, Fazette Bordage note une réelle évolution dans la prise en compte de la culture comme enjeu politique. "Quand j’ai démarré au début des années 80, faire des projets européens apparaissait comme quelque chose de vertigineux, voire de mégalo. Nous avons commencé à développer le réseau Trans Europe Halles [9] au milieu des années 80. Au début, nous étions six ou sept. Je me souviens que quelques mois seulement avant la chute du Mur, tous les berlinois étaient catégoriques : "Nous ne verrons jamais ce Mur tomber de notre vivant". Ce fut une grande leçon par rapport à l’Europe et par rapport à la vie en général. Certaines choses nous apparaissent un jour comme des utopies et le lendemain, elles se réalisent. La chute du Mur a généré un fantastique enthousiasme. Bien sûr, pas mal de choses sont retombées depuis, mais un mouvement a été impulsé. Beaucoup de gens ont cherché à se relier et à affirmer la nécessité de l’art et de la culture comme ciment de l’Europe. A l’échelle d’une vie, l’évolution est rapide".
L’enjeu est avant tout démocratique
De nombreux réseaux européens se sont donc constitués, souvent sur la base du volontarisme et du militantisme. "Ils ont contribué à créer à travers l’Europe des liens entre professionnels, des pratiques de coopérations véritables, des plates-formes de débats et d’échanges (...) Après des années passées à expliquer, convaincre, négocier le rôle des réseaux a enfin été reconnu par Bruxelles, qui bien que chichement, les soutient désormais. Et certains gouvernements semblent prêts à les intégrer dans leurs budgets : une partie infinitésimale de ces budgets, certes, mais une innovation politique qui a demandé beaucoup d’endurance [10] !". Il s’agit bien d’innovation politique. Fazette Bordage : "Toutes ces dynamiques sont portées par l’importance du geste culturel qui ne peut pas être nié dans la construction d’un continent aussi important et à l’histoire artistique aussi riche. Cette invention artistique peut déboucher sur des formes d’inventions sociales pour emmener le monde vers plusd’humanité". Les technologies de la communication participent de cette mutation et ont grandement favorisé l’essor des réseaux. Mais, comme le rappelle Emmanuel Vergès, responsable de Zinc-ECM à la Friche, un réseau est d’abord constitué d’individus. L’internet ne peut être qu’un outil au service d’un projet de coopération et de coproduction culturelle. L’enjeu est d’être avec les autres, sur une vraie nécessité. Or, construire cette relation demande du temps et de l’argent. Mais ce sont toujours les acteurs et leurs actions qui rendent le réseau opérationnel. Je préfère donc parler de communauté d’acteurs". Ferdinand Richard (lire ci-contre) va encore plus loin dans son analyse : "Nous sommes déjà rendus dans l’ère post-réseaux".
En tout cas, les modes de coopération artistique sont bien réels, mais souvent totalement informels, car beaucoup d’associations n’arrivent pas à entrer dans l’Europe institutionnelle. De toute évidence les dispositifs européens ne sont pas suffisamment souples pour s’adapter aux nécessités artistiques. Fazette Bordage : "Le programme dédié à la coopération artistique et culturelle en Europe est formaté, thématisé et caricatural. Il ne s’agit pas de donner des possibilités d’action aux citoyens porteurs de projets, mais plutôt de rentrer dans des cases hyper formatées". Confirmation avec Isabelle Hervouët de la compagnie de théâtre Skappa : "la compagnie n’a jamais pu travailler avec un dispositif européen. Nous n’avons jamais pu entrer dans ces cases-là. Nos projets ont toujours pour origine une envie. Après, chaque structure s’appuie sur ses propres réseaux et ses capacités à développer des financements. Tout le monde se démène pour que la rencontre ait lieu. On a tellement besoin de dialoguer, de se confronter !".
Un engagement naturel
Le besoin de déplacement est inhérent à la nécessité artistique. La Cie Le Théâtre de Cuisine s’est ainsi constitué une famille européenne, notamment avec Il Teatro delle Briciole, Guilio Molnar, Carlo Rossi ou la compagnie belge d’Agnès Limbos. "Ça se concentre toujours autour d’individus qui essaiment sur un territoire", explique Christian Carrignon.Autre exemple avec Brigitte Cirla, directrice artistique d’une "petite" association, les Voix Polyphoniques et pourtant engagée dans deux grands réseaux européens particulièrement axés sur la visibilité des femmes dans le spectacle vivant : Magdalena project, créé au Pays de Galles en 1986 et Unter Wasser fliegen, une initiative allemande qui travaille sur la même problématique mais plus précisément avec l’Amérique Latine. "Le soutien des institutions européennes est venu très tardivement. C’est d’abord du militantisme et souvent beaucoup de bénévolat. Cet engagement désintéressé bouleverse mon rapport à la création artistique, m’ouvre des horizons et me permet de développer mon activité. On sème des graines qui germent ensuite. Vu la dégradation des conditions de travail en France, je ne pourrais pas survivre si je n’avais pas ces réseaux à l’étranger".Le Théâtre Massalia n’a de cesse de faire circuler, ici, les esthétiques issues d’autres territoires. Ce théâtre a tissé des compagnonnages de production solides avec de nombreuses compagnies européennes... Avec le Teatro delle Briciole, il développe depuis près de 20 ans et tous deux tentent d’élargir leur complicité à d’autres opérateurs européens. La programmation de Marseille Objectif Danse transcende, elle aussi, allègrement les frontières... L’AMI (Aide aux Musiques Innovatrices), dirigée par Ferdinand Richard, envisage systématiquement le développement culturel local en résonance avec le national et l’international. En outre, l’association travaille activement à la construction et à la promotion des réseaux européens de coopération artistique... Pour Radio Grenouille "aller voir ce qui se passe ailleurs enrichit sur ce que l’on voit ici". Ce média culturel local développe ainsi plusieurs activités à l’étranger... Pratiquement tous les résidents de la Friche mènent depuis longtemps des projets croisés, en Europe et dans le monde... Ils militent modestement pour une société de la culture qui serait une alternative crédible à toutes les sociétés belliqueuses, de marché, nationaliste ou religieuse...
Reproduit à partir de http://www.lafriche.org/friche/zdyn1/rubrique.php3?id_rubrique=237


[1] Slavoj Zizek in Le Monde 2 du 6 août 2005
[2] In Esprits d’Europe d’Alexandra Laignel-Lavastine (Ed. Calmann-Levy ; 2005
[3] George Steiner in Une certaine idée de l’Europe (Ed. Actes Sud ; 2004)
[5] Raphaël Logier in Fin(s) de la politique culturelle. Revue La Pensée de Midi octobre 2005
[6] Dans une tribune publiée par la revue Mouvement (n° 35 - juillet-août 2005)
[7] Le Forum européen pour les Arts et le Patrimoine (FEAP) a pour objectif d’instaurer un dialogue permanent entre le secteur culturel en Europe et les décideurs politiques. Le FEAP compte 75 membres (associations internationales, réseaux ou organisations individuelles).
[8] Article publié dans l’hebdomadaire hollandais Vrij Nederland (n°35, 28 août 2004)
[9] Le réseau Trans Europe Halles rassemble, dans 19 pays européens, une trentaine de lieux culturels pluridisciplinaires installés dans des friches industrielles et militaires
[10] Odile Chenal in Fin(s) de la politique culturelle. Revue La Pensée de Midi octobre 2005

Arrêtons de parler de l’Europe, faisons là ! En écho à ce dossier, radio Grenouille a consacré une émission spéciale à la culture de l’Europe, le 20 novembre à 9h10. Que signifie l’Europe pour les artistes et les opérateurs culturels de la région ? Comment s’y impliquent-ils, comment la transforment-ils, comment imaginent-ils sont devenir ?