20120404

Jürgen Habermas



La Constitution de l'Europe,
Zur Verfassung Europas, Ein Essay.
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Gäbe es den Europas Verfassung nicht, müsste man ihn erfinden.
Unvollendete Wende ! Europas Verfassung oder einen neuen Vorstoss für eine bessere finanzpolitische Überwachung in den EU ? Europas Verfassung, das ist ein sicheres Konzept für einen Aufstand der Bürger. Jürgen Habermas sprach sich für die Stärkung der aktiven Bürgergesellschaft aus. Engagierte Bürger unterstürzten die parlamentarische Demokratie und gleichen Mängel aus. Ist es eine deutliche Kampfansage ? Es scheint es : gegen die Spekulation, und die Blase die leben von der Spekulation, und die ist überall im spiel. Einzige Alternative : die politische Union. Dass es sehr wahrscheinlich ein Klassiker werden will, hat sich ja herumgesprochen. Europa ist mehr als der Euro ! Aber bleibt nicht nur eine Frage von Krieg und Frieden (Helmut Kohl).

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Filozofun son kitabi - La constitution de l’Europe, Zur Verfassung Europas (Paris, Gallimard, 2012) – Avrupa ile ilgili gelisen dusunceleri ortaya koyuyor. Avrupa ile ilgili onemli kararlarin alindigi su donemde, antidemokratik trajektuarlari sorgulamayi, gelisen olaylari arastirmaktan veya kurcalamaktan cekinmemek gerekiyor. Habermas dusuncesini temel bir fikir uzerine kuruyor – Avrupa yalnizca ortak bir pazar ile kisitlanamaz, Avrupa siyasi olarak organize olmus dunyaca bir toplum olusturmasi gerekiyor.

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The philosopher’s last book – The Constitution of Europe (Paris, Gallimard, 2012) – highlights the various thought processes regarding Europe, at a time where important decisions must be made.  We must not fear, as we study the situation, of reanalyzing certain questions that were not resolved by non-democratic answers, as capitalism seeks to reorganize through its taxpayers…Habermas opts of a principle around which he articulates his thought: Europe, which is not reducible to solely intra-Union free exchange markets, contributes a decisive step to creating a politically constituted world society.

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El último libro del filósofo - La constitución de Europa, Zur Verfassung Europas (Paris: Gallimard, 2012) - arroja alguna luz sobre la práctica de pensar en Europa, en un momento en que debe tomar decisiones importantes . No tengas miedo de mirar realmente en la observación de la situación para desarrollar o re-elaborar los temas que no fueron abordadas por las directrices que no cumplan con las opciones verdaderamente democráticas, a pesar de que el capitalismo requiere que los contribuyentes se reproducen y reorganizen  .... Habermas adopto inmediatamente el principio en torno al cual gira a su alrededor: Europa, que no es reducible al mercado libre comercio dentro de la Unión Europea , esocontribuye a definir un paso decisivo hacia una sociedad mundial políticamente constituida.

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L’ultima opera del filosofo, intitolato La costituzione dell’Europa, Zur Verfassung Europas (Paris, Gallimard, 2012), getta un po’ di luce sull’esercizio del pensiero europeo durante un periodo nel quale essa era chiamata a prendere decisioni importanti. Durante l’osservazione della situazione, non dobbiamo temere di cercare, ,di elaborare o rielaborare delle domande che non sono ancora state risolte sotto un aspetto democratico, mentre il capitalismo ha bisogno di contribuenti per riprodursi e riorganizzarsi…. Habermas adotta improvvisamente un principio attorno al quale articola il suo proposito: l’Europa, che non si riduce al mercato di libero scambio intra-Unione Europea, contribuisce a definire un passo decisivo verso una società mondiale costituita politicamente.

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            Nous n’entrerons pas dans l’exposé de toute la philosophie politique de Jürgen Habermas, philosophe allemand contemporain, célèbre dans le monde entier pour avoir défendu avec constance les principes de la démocratie. Ce n’est pas tout à fait le moment de procéder à un tel examen qui demanderait plus d’approfondissement. En revanche, le dernier ouvrage du philosophe – La constitution de l’Europe, Zur Verfassung Europas (Paris, Gallimard, 2012) – jette quelques lumières sur l’exercice de la pensée concernant l’Europe, à l’heure où elle doit prendre des décisions importantes. Il ne faut effectivement pas craindre de chercher au cours de l’observation de la situation à élaborer ou réélaborer des questions qui n’ont pas été résolues par des orientations qui n’empruntent pas vraiment à des options démocratiques, alors même que le capitalisme qui a besoin des contribuables pour se reproduire et se réorganiser....
            Habermas adopte d’emblée un principe autour duquel il articule son propos : l’Europe, qui n’est pas réductible au marché de libre-échange intra-Union européenne, contribue à définir un pas décisif vers une société mondiale politiquement constituée.
            Considérant que nous sommes sortis de l’époque du capitalisme intégré au cadre national, et passés dans l’ère des marchés mondialisés, il convient de repenser la démocratie européenne. L’Union européenne, compte tenu de ses partis pris, s’oppose-t-elle désormais à la démocratie ? Est-ce qu’une collaboration intergouvernementale, même renforcé, peut se substituer à l’interrogation des peuples ? Ne devrions-nous pas passer d’une Europe de gouvernement à une Europe de la « gouvernance » ? D’ailleurs, le développement de l’insécurité sociale devant la déconnection des nations et des marchés n’impose-t-il pas de s’emparer à nouveau du Traité de Lisbonne et d’en accentuer la forme de démocratie transnationale ?
            Certes, l’idée d’un déséquilibre entre les impératifs du marché et la capacité de régulation de la politique n’est pas nouvelle : « La dynamique économique de la société mondialisée n’a cessé de creuser, depuis maintenant plusieurs décennies, un déficit démocratique déjà présent antérieurement » (p. 77). Néanmoins, les solutions à donner à ce problème sont diverses : depuis le replis vers la nation jusqu’au fédéralisme exécutif, et à la constitution des Etats-Unis d’Europe.
            Habermas, lui, croit surtout en la vertu humanisante et civilisatrice du droit (p. 17, 72, 86, 100). L’idée est classique, elle nous vient en droite ligne du XVIII° siècle, mais elle est renouvelée ici, et porte sur une situation différente. L’enjeu serait désormais le suivant : la capacité du droit à amplifier la démocratie à l’encontre, notamment, du style actuellement le plus courant, le gubernativo-bureaucratique. Référant d’abord aux arrêts de la Cour de Justice européenne (p. 88), Habermas insiste sur la primauté du droit européen, et notamment sur un de ses traits largement laissé de côté : la disposition des Etats membres à accéder concrètement aux requêtes de tous les citoyens est un impératif au regard de l’égalité de traitement qui leur est due.
            Accéder à ce droit, engage une bataille sur laquelle la perspective de Habermas est fondée : il est urgent de se battre contre la réduction du citoyen européen actuel à n’être qu’un spectateur indifférent d’une politique par laquelle il n’est plus concerné, car elle a été confisquée. Le droit de niveau européen requiert cependant une instance de décision ultime qui n’existe pas en Europe, de nos jours, puisque les chefs d’Etat s’arrogent les pouvoirs, sans se plier à la consultation du Parlement européen. Pour sortir de cette situation, il faut donner le première place au bloc de constitutionnalité européen par rapport au bloc de chacune des légalités locales. Ce qui signifie aussi : restaurer les droits du citoyen comme acteur.
            Cette balance entre l’acteur et le spectateur est assez judicieuse, si elle permet de comprendre qu’en attribuant aux citoyennes et citoyens européens la seule posture de spectateurs, ils se muent en spectateurs indifférents, en simples consommateurs de la dimension européenne. Alors qu’en reprenant leur place d’acteur, ils deviendront d’excellents spectateurs, susceptibles aussi de mieux observer ce qui ne fonctionne pas en Europe.
            De toute manière, écrit l’auteur : « La communauté instituée par traité international s’est transformée en une union politique de durée indéterminée. En introduisant la citoyenneté de l’Union, en faisant expressément référence à un intérêt général européen et en dotant l’Union de sa propre personnalité juridique, les traités se sont transformés en un socle destiné à supporter une entité commune politiquement constituée » (p. 93).
            C’est ici que se manifestent toutes les ressources des élaborations antérieures de l’œuvre de Habermas. Il emprunte à ses propres travaux quatre armes dont il convient de préciser la teneur.
            D’une part, il souligne à nouveau que l’Europe ne saurait s’accomplir, cette fois, au niveau des citoyennes et des citoyens, si chacun d’entre eux, à partir de son cadre national, ne fait pas l’effort nécessaire pour se familiariser avec les points de vue des citoyens de tous les autres Etats. Rappel d’autant plus central que trop souvent les européens vivent surtout positivement le déplacement sans passeport, sans se poser de questions sur les passages de frontières (culturelles) et les différences de mœurs et de culture, encourageant ainsi, sans s’en préoccuper, une sorte de négligence locale dommageable à la compréhension de différences essentielles à l’idée européenne. Cet effort devrait d’ailleurs permettre de constater « que les solutions envisagées et les arguments se rencontrent en dépit des frontières nationales ».
            D’autre part, il indique que le minimum exigible dès maintenant est la restauration des rapports de solidarité entre les citoyennes et les citoyens, tant intra-européenne qu’extra-européenne. Ce qui lui permet de ressaisir ses propositions précédentes : organiser l’Europe, à la fois, de manière interne (nouveaux liens constitutionnels et des députés à la hauteur des enjeux (p. 58)), et de manière externe, en accentuant le cosmopolitisme.
            D’un autre côté, l’Europe est en train de passer un cap. Elle est en train de dépasser le vieil objectif de sa propre fondations : rendre impossible la guerre en Europe. C’est d’ailleurs un point qui mérite discussion, puisqu’il « n’est pas rare, dans la crise actuelle, d’entendre poser la question suivante : pourquoi faudrait-il, après tout, perpétuer l’Union européenne et poursuivre ce vieil objectif d’une « union politique toujours plus étroite », dès lors que le mobile qui y a présidé est devenu caduc » (p. 67). Désormais, une nouvelle orientation s’agrège à la précédente : tout a été constamment mené par-dessus la tête de la population (p. 55). Il en résulte qu’on « ne peut pas dire qu’un mouvement social en faveur de l’Europe soit dans l’air en ce moment » (p. 62). En conséquence, l’Union européenne ne pourra se stabiliser à long terme que si, sous la contrainte des impératifs économiques, elle franchit les étapes nécessaires à la coordination d’une politique à la mesure de ces impératifs (p. 84).
            Enfin, il se place dans l’optique de Immanuel Kant (p. 67). A savoir, dans l’optique d’une constitutionnalisation du droit international, ouvrant un chemin vers un Etat de droit cosmopolitique. Le profil de Kant est parfaitement adéquat à cette idée selon laquelle finalement l’état des choses politiques en Europe se range sous la figure du minorât imposé aux citoyens (p. 57).
            Avec de telles présuppositions, Habermas n’a guère besoin de disséquer la crise financière outre-mesure. Il lui suffit de considérer l’ombre énorme projetée pas le déficit d’Europe sur la situation actuelle. Il n’y a plus qu’à déduire du propos qu’il nous faut plus d’Europe. La crise révèle une erreur de construction : L’Union n’a pas été dotée de la capacité d’action politique. Il est urgent de nous doter d’une politique commune et d’exiger que les Etats ne continuent plus à ne viser que leurs intérêts nationaux (p. 10, 51).  
            Il faut même instituer un acteur de la taille de l’Union pour se battre contre une finance qui a changé d’échelle.
            Et pour amplifier encore la démarche, Habermas, après avoir fait de l’élaboration d’un droit européen un point d’appui pour la constitution de l’Europe, propose d’édifier à partir de lui l’architectonique d’une entité politique commune, supraétatique et en même temps démocratique. Comment avancer dans cette voie ? En réempruntant le chemin de la démocratie, c’est-à-dire en tissant les liens nécessaires entre le parlement européen et Bruxelles, et en refusant la mise sous tutelle des citoyens européens. Traiter les citoyennes et les citoyens européens en majeurs, voilà la tâche !
            Tâche d’autant plus exaltante qu’elle pourrait présider à la définition, bientôt, d’une communauté cosmopolitique des Etats et des citoyens du monde. Ce dont nous aurons à reparler.
            On pourrait dire, avec Habermas, qu’une ruse de la raison économique, induite par la crise, nous oblige à réfléchir à nouveau à l’Europe que nous voulons. Nous oblige à développer la communication entre citoyens sur ces sujets et à mettre en lien les différentes sociétés civiles (p. 108). Les décisions à prendre à l’occasion de la crise de l’euro appellent plus de réflexion sur les institutions politiques.
            Suite à ce constat, les trois piliers possibles du renouveau de l’Europe serait les suivants, selon la logique adoptée par Habermas (p. 77, 84) :
-          La communautarisation démocratique de personnes juridiques libres et égales ; leur alliance sur un espace délimité pour former une association de citoyens libres et égaux en se ménageant des droits qui garantissent à chacun la même autonomie ; 
-          L’organisation de capacités d’action collectives (à partir de la division des compétences) ;
-          L’existence d’un médium d’intégration, d’une solidarité entre personnes non unies par un lien social ou naturel préalable : bref, la solidarité civique. Ce médium est nécessaire à la formation d’une volonté politique commune ainsi qu’à la production communicationnelle d’un pouvoir démocratique et à la légitimation de l’exercice du pouvoir.
Ce qui implique la construction d’un droit supranational, et un nouveau degré de la souveraineté : appelons-le Europe.

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Dossier de presse :

Die Zeit

Als "Buch der Stunde" feiert Alexander Cammanns Jürgen Habermas' hier versammelten jüngsten Interventionen zum Thema Europa, die auch zu den aktuellsten Debatten einige nützliche Stichwörter zu bieten scheinen. Eines davon ist die Formel "postdemokratischer Exekutivföderalismus", eine von Habermas seit längerem benannte Tendenz der europäischen Institutionen, die sich jetzt in der Bewältigung der akuten Krisen Bahn bricht. Dagegen setzt Habermas den Zustand der "transnationalen Demokratie", den es erst zu erreichen gilt. Bewundernd konstatiert Cammann, dass Habermas hier keineswegs nur an Europa, sondern gleich an die ganze Welt denkt. Auch Kritikpunkte hat Cammenn: Der Vordenker des "Strukturwandels der Öffentlichkeit" hat zum Internet offenbar nichts zu sagen, und auch der Euro spiele in seine Erwägungen kaum eine Rolle. Trotzdem: Cammann liest dieses Buch als das Vermächtnis einer Generation.


FAZ

Die anhaltende Euro-Krise sowie die halbherzigen, oft populistischen Reaktionen der Politik lassen ein Scheitern des europäischen Projekts derzeit als reale Möglichkeit erscheinen. In seinem Essay verteidigt Jürgen Habermas Europa gegen die sich ausbreitende Skepsis, der er ein neues überzeugendes Narrativ für die Geschichte und vor allem die Zukunft der Europäischen Union entgegensetzt. Denkblockaden in Bezug auf die Transnationalisierung der Demokratie räumt er aus dem Weg, indem er den Einigungsprozess in den langfristigen Zusammenhang der Verrechtlichung und Zivilisierung staatlicher Gewalt einordnet. An die Politik richtet Jürgen Habermas schließlich den Appell, das bisher hinter verschlossenen Türen betriebene europäische Projekt endlich auf den hemdsärmeligen Modus eines lärmend argumentierenden Meinungskampfes in der breiten Öffentlichkeit umzupolen.
Neben diesem Essay zur Verfassung Europas enthält dieser Band den Aufsatz »Das Konzept der Menschenwürde und die realistische Utopie der Menschenrechte« aus dem Jahr 2010 sowie drei Interventionen, die Jürgen Habermas seit dem Ausbruch der Finanzkrise veröffentlicht hat.


Die Zeit


Der Traum von der Weltinnenpolitik
Jürgen Habermas arbeitet auf der europäischen Baustelle und schreibt das Buch der Stunde.
Fast könnte man ja meinen, Magie sei im Spiel: Ausgerechnet jetzt, in diesen für Europa denkwürdigen Tagen und Wochen, veröffentlicht der bekannteste lebende Philosoph der Welt einen Essay über die Verfassung ebenjenes Kontinents. Während momentan die europäischen Politiker ihren persönlichen Stresstest im permanenten Rettungseinsatz für Europa erleben, erscheint der theoretische Antikrisenplan von Jürgen Habermas. Womöglich steht die deutsche Philosophie ja doch in direktem Kontakt mit jenem von Hegel heraufbeschworenen Weltgeist. Aber anders als sein Ahnherr vermag Habermas an der Wirklichkeit kaum etwas Vernünftiges zu entdecken. Die Lage ist ernst, und Jürgen Habermas schreibt das Buch der Stunde.
Der Band mit dem ebenso unauffälligen wie in seiner Doppelbedeutung changierenden Titel Zur Verfassung Europas enthält zunächst einen bereits erschienenen Aufsatz über den konstitutiven Zusammenhang von Menschenwürde und Menschenrechten, sodann den Hauptessay über die Verfassung Europas angesichts der EU-Krise. Schließlich findet man im Anhang noch einmal drei maßgebliche publizistische Interventionen des Philosophen zur europäischen Situation aus den vergangenen drei Jahren, zuerst erschienen in der ZEIT beziehungsweise der Süddeutschen Zeitung.

Wer nun die bisherigen politischen Schriften von Habermas kennt, der wird an diesen Themen und ihrer Zusammenstellung auf den ersten Blick nichts Originelles entdecken können. Denn seit vielen Jahren treibt den engagierten Intellektuellen das Schicksal Europas um; auch in weniger atemberaubenden Zeiten diagnostizierte er stets falsche Baupläne und schwere Schäden am europäischen Haus. Für den 82-Jährigen ist es existenzieller Stoff, der in der Gewalterfahrung des 20. Jahrhunderts wurzelt. Darin ähnelt er seinem Generationsgenossen Helmut Kohl, der in der europäischen Einigung bekanntlich »eine Frage von Krieg und Frieden« sieht, und Hans Magnus Enzensberger, dessen Unmut sich in diesem Frühjahr in dem kleinen Pamphlet Sanftes Monster Brüssel niederschlug – ein Titel übrigens, in dem sich laut Habermas eine irrige »Volksmeinung« über den eigentlich schwachen EU-Apparat widerspiegelt. Jedoch gleichen sich die Diagnosen des Philosophen und seines Dichter-Genossen, wenn es um den Mangel an Demokratie in Europa geht: »Politik hinter verschlossenen Türen. Geheimniskrämerei. Kabinettspolitik.« (Enzensberger).

Die Hebel, die Habermas für seinen Rettungsschirm in Bewegung setzen will, sind zwar nicht neu. Die Demokratisierung Europas bleibt sein Mantra, doch es bekommt jetzt hochaktuelle Dringlichkeit, selbst wenn man seinen Diagnosen nicht immer folgen mag. Es geht um die Beteiligung der Bürger an den sie betreffenden Fragen, nicht nur um Billionentransfers. Vor allem wendet er sich in Auseinandersetzung mit der staatsrechtlichen Fachliteratur gegen eine sich seit dem Scheitern des Verfassungsentwurfs aus dem Jahr 2004 verselbstständigende Macht des Europäischen Rates der Staats- und Regierungschefs, in der Habermas einen »postdemokratischen Exekutivföderalismus« wittert.
Aber die Chancen für ein demokratisch verfasstes Europa sind dennoch größer geworden: Zum einen gibt es die Unterordnung der Nationalstaaten unter supranationales EU-Recht; diese teilen sich zudem die verfassunggebende Gewalt eines supranationalen Gemeinwesens – weder Bundesstaat noch Staatenbund – mit der Gesamtheit aller Unionsbürger. Die Volkssouveränität ist dabei »ursprünglich geteilt«: Jeder Europäer ist zugleich Unionsbürger wie »Angehöriger eines europäischen Volkes«. Eine »transnationale Demokratie« würde erst dann entstehen, wenn beide verfassunggebenden Subjekte – Unionsbürger und Völker – im Gesetzgebungsprozess »als gleichberechtigte Partner« auftreten.
Bei diesen Fragen sollte die öffentliche Diskussion heute einsetzen: Wie sollte eine solche Mischverfassung in parlamentarischer Form aussehen? Welche Kammern sollte es geben, wie sähe die Exekutive aus? Problematisch wäre so ein Konstrukt allemal, aber es gehört zu den Gebärprozessen einer Krise, dass plötzlich Dinge denkbar werden, die gestern noch pure Fantasie waren. Wenn alle von allem betroffen sind, braucht Europa eine stärkere Legitimität als bisher.
Für Habermas wäre so eine transnationale Demokratie in Europa nur ein erster Schritt hin zu einer demokratisch verfassten Weltbürgergesellschaft mit einer globalen Verfassungsordnung. Tatsächlich zielt Habermas so hoch hinaus, dass einem etwas schwindlig wird. Er macht sich Gedanken um die schwierige Rückkopplung eines Weltparlaments an die es wählenden Weltbürger, über eine abgestufte Aufspaltung der zwei Politikfelder – einmal sicherheitsrelevante Probleme in der Kompetenz einer Weltorganisation, zum anderen der verteilungsrelevante Rest einer Weltinnenpolitik, die »in ein transnationales Verhandlungssystem abgezweigt« würde. Man braucht allerdings schon einige Fantasie, um sich ein solches Reich der Freiheit vorstellen zu können. Dennoch: Habermas’ Interesse gilt zunächst Europa – sein Impuls sollte im Zeichen der Krise tatsächlich die Diskussion um eine erweiterte demokratische Ordnung auf dem Kontinent entfachen.